Le stade Chamalièrois a enfin
triomphé de sa bête noire Ennezat, ce dimanche 29 septembre 2013 au stade
Chatrousse, mais avec les pires difficultés.
Contrairement aux prévisions
météorologiques, point d’orage ni de déluge sur Chamalières ce week-end, et
donc pas de bain de boue géant comparable à celui dans lequel les deux équipes
avaient partagé les points la saison passée.
Cependant, c’est un jeu
souvent approximatif et imprécis, malgré une évidente bonne volonté, qui aura
animé l’après-midi. Les locaux avaient bien commencé avec un essai côté fermé
du vieux roublard Christophe Mazin, bien servi par Julien Fayet au bout de dix
minutes de jeu à peine.
Mais la suite vit les
visiteurs, très rudes à l’impact, mettre une pression certaine sur les rouge et
blanc qui allait être récompensée par un essai un peu heureux, mais symbolique
de la capacité des nazadais à rester à l’affut de la moindre occasion pour
toujours coller au score (5-7, 26ème).
Une pénalité de Jean Baptiste
Lazime à la 37ème minute redonnait
l’avantage aux chamalièrois à la pause (8-7). Mais dans l’esprit de tous, le
second acte promettait d’être des plus serré.
Dès le retour des citrons,
Ennezat scorait à nouveau sur pénalité (8-10, 48ème). Malgré la
maturité de JB Lazime, qui n’hésitait pas à tout mettre en œuvre pour tenter de
faire grimper le planchot des siens, le Stade Chamalièrois peinait à reprendre
l’avantage. Le retour de l’excellent Jérémy «Pailier »
« Phlyctène »Brigaud contribuait toutefois à l’honorable prestation
des avants rouge et blanc, qui connaissaient cependant d’inhabituelles et
contrariantes difficultés en touche.
Il fallait attendre la 72ème
minute pour voir Cham’ reprendre le score grâce à la précieuse botte de Lazime
(11-10). C’est alors que ce qui aurait pu ressembler à un « tournant du
match » vint effrayer les supporters chamalièrois.
A moins d’une minute du terme,
Ennezat obtenait une pénalité lointaine qu’ils tentaient logiquement de
convertir en victoire finale. La tentative fut trop courte de cinq bons mètres et
atterrit dans les bras du sémillant Antoine Besse, qui recula jusque dans son
embut pour aplatir et offrir une mêlée aux cinq mètres des plus dangereuses aux
nazadais.
Un mystère pour beaucoup
d’entre nous qui trouve pourtant son explication du côté de la nombreuse
colonie de supporters d’Ennezat. Ceux-ci, en connaisseurs du rugby qu’ils sont,
étaient au parfum de la réputation sulfureuse du bel Antoine et se sont donc
enrichis d’un système très sophistiqué. A l'image des supporters de foot qui
braquent les yeux des joueurs d’un laser vert aveuglant, les soutiens des
visiteurs ont mis en place un hologramme de femme nue dans l’embut
chamalièrois, ce qui attira inexorablement l’arrière local vers ses terres. Un
piège dont il faudra désormais se méfier partout en Auvergne !
La mêlée, ni la tentative de
drop ne donnèrent quelque chose et
Chamalières l’emporta donc sur le plus petit des avantages (11-10 score final).
Un succès que certains qualifieront de chanceux, mais pour paraphraser l’un des
cadres chamalièrois, poète parmi les poètes sur les murs des vestiaires, la
chance sourit parfois aux audacieux.
Néanmoins, le scénario de ce
match a confirmé que si Chamalières voulait mieux faire cette saison que lors
de l’exercice précédent, sa capacité à établir un groupe complet, soudé et
solidaire dans son ensemble serait déterminante. La saison sera longue, très
longue et certains qui peuvent paraître à d’autres hors du coup en ce début de
saison seront peut-être ceux qui offriront au club les points décisifs vers le
succès.
Aussi, comment ne pas évoquer
la prestation remarquable de la « Dream team pas de l’oie chistéra »,
alias la B de Chamalières, de retour en lever de rideau du match de ce dimanche.
Emmenée par un Julien Saint
Joannis des grands jours, les quatorze joueurs présents, dont le revenant Cyril
« Bichette » Faye, ont ouvert le score par la botte surpuissante de
Mickael Maurric. Jamais avare d’un effort pour la ville de Chamalières,
celui-ci en profitait du même coup pour élaguer les arbres situés derrière les
perches de Chatrousse.
La suite fut parfois plus
difficile pour les coéquipiers de l’excellent Florian Dubuisson, mais leur
résistance fut emprunte d’un courage, d’une envie et d’une solidarité qui fit
plaisir à voir. Les nombreux plaquages de Ben Soula « Mayotte »
Assani, notamment, comme l’engagement du jeune frère Charreyron, permirent aux
chamalièrois d’être dans le coup jusqu’aux derniers instants de la partie, qui
vit Ennezat inscrire un deuxième essai pour clore la marque (3-12, score
final).
C’est bien de cet état
d’esprit là, de la volonté, du courage et de la vraie solidarité de ces joueurs
qu’il faudra s’inspirer pour espérer ramener des points des deux très périlleux
déplacements qui se profilent désormais pour le Stade Chamalièrois, à Langeac
puis à Massiac, dans les quinze jours à venir.
Auteur : Mich le Fidjien
Super article, le rédacteur Varennois fait des émules.J'ai bien aimé les malheurs d'Antoine..... je pense qu'il voulait tester les réactions de ses coéquipiers et voir si les capacités cardiaques de son entraineur étaient résistantes . Le niveau des reportages est nettement supérieur au journal régional , il est vrai que personne parle de ces catégories. En plus c'est la démonstration que nous nous amusons encore à notre petit niveau ..... DD
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