Sous un soleil radieux qui
promettait le pire aux peaux fragiles, les stadistes se préparaient à entrer
dans l’arène. Grégoire Boutonnet, toujours aussi prévoyant, avait dévalisé la
pharmacie derrière chez lui la veille, et pouvait ainsi se tartiner allègrement
de crème solaire comme n’importe quel touriste allemand sur la Côte d’Azur au
mois de juillet.
Une fois de plus, les petits
secrets de la préparation chamalièroises débouchaient sur une entame de match
tonitruante. Une nette domination en touche des stadistes leur permettait de
multiplier les offensives au large, et sur l’une d’entre elles, au quart
d’heure de jeu, l’excellent Antoine Besse aplatissait en coin le premier essai
des visiteurs (0-5, 14ème).
Bien emmenés par leur éternel
leader Christophe Mazin, les joueurs de Cham’ continuaient à dominer leurs
adversaires. Intelligemment, le néo capitaine Christophe Cheminade prenait les
points sur deux pénalités accordées près des barres, et l’artificier Antoine
Dellac donnait six points d’avance supplémentaires aux siens (0-11, 22ème).
Dix minutes plus tard,
Chamalières, qui avec l’appui du vent cherchait à rester dans le camp des
locaux, profitait d’un rebond heureux pour scorer à nouveau. Nicolas Sanitas,
dont la ravissante compagne était pourtant sur le bord de la pelouse,
bénéficiait d’un sacré pot en voyant son coup de pied à suivre tromper le
dernier rempart vert et rouge et atterrir dans ses bras pour lui permettre de
filer entre les perches (0-18, 31ème).
Un scénario frustrant pour
Châteaugay qui n’était pas sans rappeler celui de Lapalisse aux nombreux
supporters chamalièrois présents dans les travées de Cluzelles. Tous espéraient
alors ne pas avoir à revivre une remontée angoissante des locaux comme ce fut
le cas dans l’Allier…
C’est pourtant bien ce qui
allait se produire. D’abord sur un essai très heureux encore, mais pour
Châteaugay cette fois ci. Sur une relance dans ses propres vingt-deux mètres,
Chamalières voyait un trois quart adverse taper volontairement sur le ballon,
le récupérer trois mètres devant après douze rebonds et marquer entre les
poteaux. L’arbitre féminine de la rencontre, sans doute obnubilée par le corps
parfait de Loïc Araujo situé à l’opposé de l’action, ne voyait rien et
accordait l’essai (7-18, 34ème).
Comme souvent hélas, l’entame
de seconde période allait s’avérer défavorable aux chamalièrois. Une pénalité,
puis un nouvel essai, mérité après une longue période de domination des
chateaugayres, portaient la marque à 17-18 juste avant l’heure de jeu.
Face à des locaux pas toujours
très inspirés en attaque, Chamalières allait faire front en défense jusqu’au
terme de la partie, pour décrocher un succès d’importance primordiale (17-18).
Assorti à celui d’Ennezat à Varennes, il assure la montée aux rouge et blancs
en raison de la confrontation prochaine entre Varennes et Langeac et des deux
victoires acquises de haute lutte face à Ennezat cette saison.
Qui dit montée dit forcément
besoin de moyens supplémentaires, et le Stade Chamalièrois pouvait se réjouir,
tard hier soir, du coup de fil du célébrissime Franck Provost à notre
Président, en vue d’un sponsoring à venir. L’éminent visagiste a pris sans
surprise fait et cause pour l’arrière chamalièrois Antoine Besse, aux cheveux
soyeux et à la mèche rebelle, qu’il prend le temps de recoiffer sur le pré
avant chaque arrêt de volée. Un mécène qui pourrait assurer l’avenir du Stade
dans les meilleures conditions…
En attendant, dimanche
prochain, Chamalières se rendra à Pulverières qui vendra chèrement sa peau sur
ses terres pour tenter de survivre en Deuxième série. Avant un ultime
déplacement à Varennes, qui jouera peut-être sa montée sur ce match, pour clore
la phase régulière le dimanche 30 mars.
De quoi continuer à travailler
sérieusement pour les rouge et blancs, dans l’optique d’aborder les phases
finales régionales, puis nationales, dans les meilleures conditions.
Auteur : Mich le Fidjien
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