Pour les clubs auvergnats,
l’entrée en lice en Championnat de France se solde souvent par une élimination.
Cela s’est malheureusement confirmé pour le Stade Chamalièrois qui s’est
incliné sur le terrain de Lapalisse face à Andrézieux Bouthéon, ce
dimanche 11 mai.
Après un voyage agrémenté
d’une visite touristique de la cité vichyssoise improvisée par le chauffeur du
bus qui galvanisait l’ancien ouvreur de Fédérale 1 Jérôme Rougier, l’équipe
atteignait enfin Lapalisse et son climat sibérien qui ne manquait pas de
rappeler sa jeunesse à notre Cédric Champion national, dont l’enfance difficile
dans les monts de l’Oural est désormais connue de tous.
L’entame des débats était
plutôt favorable aux rouge et blancs, qui occupaient le camp ligérien. Les
solides avants d’Andrézieux se montraient présents à l’impact, sans pour autant
commettre de mauvais gestes. Ils étaient toutefois pénalisés une première fois
à la 4ème minute, puis une seconde à la 8ème, sans qu’Antoine
Dellac ne puisse maîtriser la trajectoire de ses tirs au but en raison du vent
terrible qui sévissait dans l’Allier ce dimanche.
Chamalières ne scorait donc
pas, et entre ces deux tentatives, subissait même un contre sur un coup de pied
de l’arrière garde chamalièroise, qui ne parvenait pas à empêcher Andrézieux
d’ouvrir le score par un premier essai en coin (0-5, 5ème).
Le Stade perdait alors Adrien
Faurisson, dont le courage n’a d’égal que sa gentillesse, sur un K.O.
spectaculaire, qui finissait de transformer la belle entame auvergnate en quasi
cauchemar. Il en fallait plus pour décourager les trois quarts emmenés par
Jérôme Rougier qui, sur leur première véritable offensive, permettaient à Loïc
Araujo de transpercer la défense adverse et jouer le coup à la perfection pour
offrir à Nicolas Sanitas le 1654ème essai de sa carrière
interminable (7-5, 11ème). Une réalisation qui rendait bien sûr
hystérique l’assistance féminine de la rencontre, qui malgré le froid, la pluie
et la grêle multipliait les jets de soutien-gorge sur la pelouse, ce qui
obligeait l’arbitre de la rencontre à déblayer le pré avant d’ordonner le
renvoi du ballon par Andrézieux Bouthéon.
Quelques minutes plus
tard, Antoine Dellac réglait la mire et donnait cinq points d’avance aux siens
(10-5, 14ème). Mais les joueurs de la cité aéroportuaire recollaient
tout de suite, également sur pénalité (10-8, 17ème). A la demi-heure
de jeu, ils marquaient même un second essai sur un turn-over qui leur redonnait
l’avantage (10-15, 32ème).
Chamalières restait dans la
partie, avec courage au plaquage et une belle pression défensive. Dellac
ajoutait trois ponts sur une pénalité difficile (13-15, 38ème), puis
Jérôme Rougier, comme en finale, y allait de son drop (16-15, 40ème),
permettant aux siens de virer en tête à la pause.
Restait à résister avec le
vent contre en seconde période. L’entame défensive était de bonne facture, avec
un Jonathan Paulus omniprésent et fougueux. Les botteurs se montraient victimes
du vent de part et d’autres, et le score n’évoluait plus jusqu’à l’essai de
Jérôme Rougier, auteur d’un exploit personnel après un beau mouvement de ses
trois quarts. Hélas, la transformation face aux perches passait à côté et
laissait Chamalières à six points seulement des foréziens (21-15).
Andrézieux poussait, tel un
charter au décollage, et finissait par passer en fin de match, à la faveur de
son excellent numéro huit qui aplatissait entre les poteaux (21-22, 74ème).
Chamalières fatiguée se lançait alors à l’abordage de façon désorganisée et se voyait une nouvelle fois contrée sur un jeu
au pied, offrant à l’arrière rose et bleu le moment de gloire de sa carrière
(21-29, 78ème).
La fin de partie était alors
interminable, le jeu végétant autant que les esprits chamalièrois qui voyaient
là s’achever leur belle saison dans la frustration d’un match qu’ils n’auront
pas su gagner, pour une fois.
C’est une page de l’Histoire
du club qui va donc se tourner avec le retrait probable de plusieurs éléments
d’une génération qui aura tout connu à Chamalières, de la Promotion d’Honneur à
la descente aux enfers vers le dernier échelon régional jusqu’à la remontée
initiée par Greg Gonzalvo encore présent au soutien de l’équipe fanion hier, et
poursuivie aujourd’hui et dans les années à venir par Jérôme Rougier. Une
remontée ponctuée de deux titres régionaux qui resteront à jamais dans nos
mémoires.
La transition devrait
maintenant s’opérer avec une génération réellement talentueuse qui vivra à coup
sûr, si elle conserve son état d’esprit actuel, de nombreuses nouvelles
victoires et de nouvelles joutes nationales, moins frustrantes que celle de ce
dimanche glacial de Lapalisse.
D’ici là, plusieurs évènements
viendront conclure la saison. Le dimanche 8 juin, au Stade Chatrousse, le club
organisera sa journée de fin de saison baptisée « Les Rencontres Christian
Gagnadre », où toutes les générations de joueurs se retrouveront. Puis
viendra notre voyage de fin d’année qu’il nous faut mettre au point tous
ensemble, raison pour laquelle la présence à quelques entraînements reste
encore importante.
Auteur : Mich le Fidjien
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