Quinze jours après sa
retentissante prestation en terre cantalienne, le Stade Chamalièrois
accueillait Lapalisse à Chatrousse, afin de tenter de confirmer les espoirs
engendrés par la rencontre précédente.
Tandis que la foule s’était
pressée au stade pour assister à l’une des dernières apparitions de l’éminent
Bertrand Vandervliet, rattrapé par son passé batave et certainement enrôlé par
la Fédération néerlandaise bien qu’il ne veuille pas l’avouer par pudeur, les locaux
démarraient la partie pied au plancher.
Face à des lapalissois aussi
rugueux qu’on pouvait s’y attendre, le paquet d’avants rouge et blanc se
montrait présent et dominateur. Ainsi, Christophe Cheminade inscrivait le
premier essai des siens en force et en coin, pour le plus grand plaisir
d’Antoine Dellac qui pouvait ainsi régaler la foule d’une transformation de
grande classe depuis le bord de touche.
Quelques instants plus tard, après
que Lapalisse soit revenue à 7-3, le botteur chamalièrois tentait une
« bayonnaise » : frapper une pénalité face aux perches sur le
poteau pour tromper l’adversaire, saisir le rebond et marquer sept points au
lieu de trois. Mais en spectateurs avertis du Top 14, les visiteurs ne
tombaient pas dans le piège et le score n’évoluait que cinq minutes plus tard
avec une pénalité cette fois convertie par l’ailier chamalièrois (10-3, 23ème).
Les rouge et blancs envoyaient
beaucoup de jeu, prenaient des risques dans leur propre camp mais cela
payait : Loïc Araujo, toujours aussi véloce et rapide, marquait à son tour
en coin (15-3, 26ème) ;
Lapalisse reprenait du poil de
la bête et le planchot ne bougeait plus jusqu’aux citrons, après quelques
occasions manquées pour les locaux.
Remarquant enfin la présence
de l’excellent Vincent Roche dans les coursives du stade, les joueurs de Jérôme
Rougier multipliaient les efforts pour scorer à nouveau et figurer ainsi sur
les fameux clichés du spécialiste. Le troisième essai, synonyme de bonus
offensif, était inscrit par Christophe Cheminade dont les aptitudes à marquer
des essais en série laissent soupçonner qu’il pourrait bien avoir un peu de
sang fidjien dans les veines…
Le public chamalièrois
s’attendait alors à voir ses favoris dérouler jusqu’à la fin de la partie.
C’était sans compter sur l’abnégation des visiteurs, plus agressifs, plus
volontaires, plus organisés, qui gênaient des rouge et blanc de plus en plus
maladroits ballon en main.
Le centre visiteur marquait
l’essai qui privait Chamalières d’un bonus offensif qu’elle ne parviendrait
jamais à reconquérir, parfois par précipitation, parfois par maladresse, mais
jamais par manque d’envie.
Il faudra peut-être surtout
retenir pour l’avenir que l’envie de bien faire, de réussir à tout prix, ne
doit pas empêcher de garder calme, patience et sérénité qui seront les clefs du
succès dans les matchs à gros enjeu face à des adversaires accrocheurs.
Ce dimanche, les nombreuses
occasions manquées ont forcément provoqué de la frustration chez les locaux qui
n’auront pris que quatre points. Dans quinze jours, Chamalières ira sur les
terres de la lanterne rouge Pérignat pour un match dont le compte rendu devrait
faire décoller les visites de notre site, puisqu’il sera rédigé par Antoine
Dellac en personne…
Auteur : Mich le Fidjien
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